La relève d’empreintes de poissons est à l’origine un art japonais appelé « gyotaku » .

Le support est du papier ou du tissu.

La méthode était utilisée par les pêcheurs afin d’immortaliser leur pêche.

Ils y inscrivaient parfois le lieu de prise, la date et le poids du poisson.

Le Gyotaku pour moi

La vie sur le bateau me permet de pratiquer ou d’assister à la chasse sous-marine, au fusil harpon. Je relève ensuite les empreintes de notre pêche et cette pratique est ainsi intégrée à mon mode de vie. Je note la date, le lieu, le poids du poisson.

C’est une manière d’honorer le poisson et de conserver son souvenir.

Pour imprimer à bord je m’adapte avec les médiums que je trouve sur mon parcours.

Je fabrique une mixture en fonction du poisson et de la texture de sa peau, en utilisant des produits non toxiques.

J’utilise principalement de l’encre de Chine et/ou de la peinture acrylique noire.

Mon support est un tissu blanc, en coton, que je me suis procuré pendant le voyage.

L’eau douce étant une ressource rare, les poissons sont rincés à l’eau de mer puis essuyés avec un chiffon.

Les poissons sont lavés et séchés sur le pont puis préparés et encrés dans le carré, à l’abri du vent cette fois-ci.

Les impressions sont suspendues dans le salon, le temps du séchage.

Après avoir réalisé la relève d’empreintes ils sont nettoyés de nouveau pour passer en cuisine !

Papouasie Nouvelle Guinée, 2017
Application de l’encre sur une carangue
Inventaire de la collection à Zanzibar, 2021